Cet article vient en réponse à un commentaire laissé sur le blog :
Bonjour,
Nous habitons dans une maison de village sans jardin ni obstacles à « enjamber ». Mon fils est un fan de parcours et où qu’il fasse des acrobaties en veillant à ne rien endommager il se fait rabrouer par les adultes qui le voient faire. J’envisage donc d’acquérir un champs pour installer différents obstacles afin qu’il puisse s’éclater en toute tranquillité. Mais voilà, quelle surface de terrain suffirait pour cela ? Quels styles d’équipements faudrait-il installer ? Et si jamais d’autres fans de parkour en herbe souhaitaient venir dans mon champs comment me protéger d’éventuelles blessures pour ces adeptes ou poursuites de la part de leurs parents.[…]
C’est une question intéressante que je vais développer ici.
Aspect légal
Il est question de permettre l’accès à des tiers. La responsabilité du propriétaire est sans doute engagée s’il arrive quoi que ce soit. Je pense que la signature d’une décharge (par les parents en cas d’individu mineur) doit permettre une bonne couverture en cas de problème, mais il est indispensable, selon moi, de se renseigner auprès des personnes compétentes, avocat peut être, avant d’accueillir d’autres personnes sur un tel site.
Définir le projet
Pour un tel projet, il n’y a pas de limites. C’est pourquoi il faut prioriser les différents obstacles qu’il est possible de fabriquer.
J’aime bien faire la distinction entre les différents types d’entraînements, j’en ai déjà parlé sur le blog (Le conditionnement physique pour le Parkour) et j’identifie 3 types différents d’exercices :
- Les exercices de PPG (préparation physique générale) : cela comprend la course à pied et des exercices de musculation au poids du corps type pompe, dips, traction, abdo, squat… Il n’y a pas besoin de matériel à par une barre de traction.
- Les exercices de PPS (préparation physique spécifique) : ici, il va s’agir de travailler des éléments directement liés au Parkour : sauts, quadrupédie, suspension à un mur… Certains exercices nécessiteront des éléments plus spécifiques pour être réalisés.
- L’entrainement au Parkour : Ici, il s’agit de s’entraîner aux technique et à leur déclinaisons.
Selon moi, une zone d’entrainement au Parkour doit permettre de faire ces 3 types d’exercices.
Les techniques et leurs obstacles
D’un autre côté, les techniques de Parkour ne sont pas si nombreuses et les principaux obstacles que l’on retrouve en Parkour font parti de 3 grandes catégories :
- Les espaces : à franchir par un saut
- Les murets : à franchir par un passement
- Les murs : à franchir par un passe-muraille
C’est bien évidemment une vision simplifié (voire simpliste) du Parkour mais c’est un bon repère pour construire le projet.
On voit très vite les 3 types d’obstacles qu’il faut :
Les espaces :
Il ne faut presque rien pour se créer un espace à sauter. On peut très bien dessiner deux lignes fictives et s’entraîner à sauter de l’une à l’autre.
Pour travailler la précision, il suffit de travailler avec des parpaing, et de sauter de l’un à l’autre, l’avantage étant la possibilité de les bouger pour travailler des distances différentes. J’en parle dans mon guide gratuit : S’entraîner au Parkour chez soi.
En effet, pas besoin de créer beaucoup de hauteur pour débuter.
Les murets :
Il faut un obstacle à mi-hauteur pour effectuer les passements. Un muret d’environ 1m à 1m20 conviendra pour commencer. Les barrières font également l’affaire, comme celles qui entourent les terrains de foot. J’en parle dans un article : Comment débuter seul le Parkour ?
Il faut également penser à l’utilisation d’objets mobiles comme les blocs que l’on peut trouver en salle de gym. C’est super car on peut choisir la hauteur en rajoutant ou enlevant des éléments.
Les murs :
Le minimum pour travailler le passe-muraille serait une palissade comme on peut en trouver sur les parcours du combattant.
Mais l’idéal serait quand même un mur, voir un bloc type transformateur EDF permettant de se mettre debout dessus.
Agrès de PPG et PPS
Aux obstacles cités dessus, il faudrait rajouter au moins une barre de traction et de quoi faire des dips.
S’inspirer de ce qui se fait
Et enfin, avant de se lancer dans un tel projet, il sera bon de s’intéresser à ce qui à déjà été fait ailleurs. C’est une très bonne source d’inspiration !
Pour ça, quelques recherches sur notre ami google images feront l’affaire !
Les parkour park :
Ce sont des espaces dédiés à la pratique du Parkour fabriqués dans les villes.
Voici une petite sélection :
Parkour gym :
Ce sont des salles en intérieur aménagées pour le Parkour.
Voici également une sélection :
Parcours du combattant :
Les obstacles de type Parkour du combattant sont également un très bon entrainement.
Parkour spot :
Les spots sont les zones urbaines qui se prêtent particulièrement au Parkour.
Conclusion
J’espère que cet article répondra à tout ceux qui souhaitent fabriquer des obstacles pour s’entraîner au Parkour. Internet est une source d’inspiration inépuisable !
Il ne faut pas oublier que l’entrainement au passage d’obstacles n’est qu’une partie de l’entrainement au Parkour.
La technique doit reposer sur des fondations solides, c’est à dire une bonne condition physique générale.
Je vous invite à lire les articles suivant pour cela :
- Comment débuter seul le Parkour ?
- Pyramide des aptitudes en Parkour
- L’entrainement du Traceur
- Le conditionnement physique en Parkour
Et comme toujours, entraînez vous prudemment !