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Apprendre le passe-muraille en Parkour

Apprendre Parkour 3

Le passe-muraille (wall climb en anglais) est une technique de franchissement des murs. C’est une technique difficile car elle demande une bonne exécution technique combinée à une force suffisante.

Cette technique consiste à courir droit vers un mur puis à prendre appui contre ce dernier pour se projeter vers le haut et se hisser dessus.

Décomposition du passe-muraille

  1. Prise d’élan
  2. Impulsion au sol
  3. Impulsion au mur
  4. Saisie du bord du mur
  5. Planche contre le mur
  6. Monter sur le mur

1. Prise d’élan

La prise d’élan se fait droit face au mur. Il faut prendre en compte que plus l’élan sera grand, plus on pourra monter haut car c’est ce mouvement dirigé vers le mur qui procure une adhérence lors de l’impulsion contre le mur. Mais en contre partie, plus l’élan est grand, plus le risque de heurter le mur avec un genou ou même de s’écraser dessus augmente…

2. Impulsion au sol

Cette impulsion au sol initie le mouvement vertical, c’est une étape clé de la technique qui demande justesse et coordination. L’impulsion se fait sur un pied dans la continuité de la course d’élan. Ici survient déjà une première difficulté car il faut que cette impulsion ait lieu à la bonne distance du mur, les pas de course de l’élan doivent donc amener le pied d’appel (pied sur lequel on prend l’impulsion) au bon endroit.

L’impulsion sur le pied d’appel doit être accompagnée de la montée du genou de la jambe opposée et cela pour deux choses : gagner en élan vertical et engager le pied opposé pour l’impulsion sur le mur.

Les mouvements du haut du corps ont également leur importance. Faire un léger basculement du buste et de la tête vers l’arrière et diriger le regard vers le haut du mur peuvent ainsi aider à exécuter la technique.

3. Impulsion au mur

Grace à l’élan accumulé il va être possible de projeter le corps vers le haut en prenant appui contre le mur avec un pied. Le pied ne doit être posé ni trop haut ni trop bas, il existe une position idéale dépendant de l’élan et du niveau du traceur et chacun doit apprendre à la trouver de façon instinctive grâce à l’entrainement.

4. Saisie du bord du mur

Le mouvement vertical gagné à l’aide des deux étapes précédentes doit permettre au traceur de saisir le bord du mur avec les mains. La saisie initiale peut se faire à deux mains si la hauteur le permet ou à une main chez les plus perfectionnés dans le cas d’un obstacle très haut. Dans le cas d’une saisie à une main, on accroche la deuxième main dès que possible pour continuer la technique.

Attention, on voit parfois des traceurs saisir le bord opposé du mur, c’est à dire que la main repose complètement sur le mur et le poignet arrive au niveau du rebord. Dans le cas d’un mur fin ce n’est pas très grave mais c’est une très mauvaise habitude qu’il ne faut pas prendre car dans la majorité des cas l’obstacle ne sera pas adapté à cette prise. Par exemple quand le rebord opposé n’est pas accessible ou pire, quand le rebord opposé est accessible mais que le mur étant plus large ce n’est pas le poignet qui arrive au niveau du rebord mais l’avant bras, dans ce cas les contraintes imposées sur l’avant bras ne sont pas bonnes du tout et on risque la blessure.

5. La planche contre le mur

La planche, aussi appelée traction complète (muscle-up en anglais) est un mouvement qui permet de passer de la position « suspendu par les bras » à la position « bras tendus sur l’obstacle ».

C’est une technique à part entière qui mériterait un article dédié.

Dans sa forme classique, ce mouvement est réalisé sur une barre sans autre appui ou élan. Mais dans le cas du passe-muraille sa mise en oeuvre est un peu particulière car on va pouvoir s’aider du mur pour grimper. Ainsi, même si l’on n’est pas capable de réaliser une planche sur une barre fixe à la force des bras cela ne veut pas dire que l’on ne réussira pas ce mouvement dans le passe-muraille.

La planche réalisée contre un mur se lance à partir d’une position précise :

  • Bord du mur saisi à deux mains
  • Bras tendus
  • Corps pendant
  • Genoux repliés
  • Pieds contre le mur

La difficulté vient de la coordination et de la synchronisation des mouvements :

  • 1 pied est projeté vers le bas puis vers l’arrière pour plaquer le corps contre le mur et donner de l’adhérence au second pied
  • 1 pied pousse sur le mur et profite de l’adhérence pour donner une impulsion vers le haut
  • les bras exécutent une traction et projettent le buste au dessus du mur

Attention, dans l’idéal il ne faut pas poser le coude ou même l’avant-bras sur le mur pour grimper. La tentation peut-être grande mais il faut prendre les bonnes habitudes dès le début !

Ainsi, on se retrouve bras tendus sur le mur et il est possible de passer à la dernière étape.

6. Monter sur le mur

Cette dernière étape va permettre de se retrouver debout sur l’obstacle.

C’est une étape sans difficultés majeures mais dans le cas des murs fins elle demande un peu de sang froid et d’équilibre.

Il y a plusieurs façons de la réaliser et je vais en décrire deux principales :

A. Méthode du débutant

La méthode du débutant consiste à monter un premier pied sur le mur à l’extérieur des bras puis ensuite on monte le deuxième.

B. Méthode du traceur avancé

Cette méthode est plus fluide mais requière un peu de maîtrise. Elle demande d’associer une poussée sur les bras et une projection d’un pied en arrière. Réalisé avec assez d’explosibilité cela va permettre d’amener le corps au dessus du mur et de poser les pieds.

Attention, dernière mise en garde : il ne faut pas poser le genou sur le dessus du mur pour monter !

Les exercices pour réussir et faire progresser son passe-muraille

Le passe-muraille est un mouvement complet qui mobilise la quasi totalité du corps. Ceci étant dit on comprend que n’importe quel exercice permet donc de travailler au moins un aspect de la technique. Mais selon l’étape qui pose problème il est possible de cibler un groupe musculaire à travailler en priorité.

1. Préparation physique générale (PPG)

  • Améliorer la détente : squats
  • Améliorer le mouvement de la planche : tractions
  • Améliorer la dernière étape (monter sur le mur) : pompes et dips

2. Préparation physique spécifique (PPS)

La plupart des exercices de PPS pour le passe-muraille se réalisent sur un mur :

Améliorer la saisie du mur jusqu’à être capable de tenir à une main : 

  • Tenir la position suspendue au mur (cat position en anglais)
  • Se déplacer en suspension le long du mur

Améliorer la planche :

  • A partir de la Cat position faire des exercices de poussée des jambes
  • Faire la planche sur un obstacle bas en s’aidant des jambes
  • Faire des planches en négatif, c’est à dire : faire le mouvement de planche à l’envers et se retenant au maximum pour que le mouvement soit aussi lent et régulier que possible

Améliorer la dernière étape (monter sur le mur) :

  • Faire des déplacements bras tendus le long d’un mur
  • Faire des montées sur un obstacle de faible hauteur en s’aidant d’une impulsion des jambes

3. Étapes de progression

La progression se fera surtout sur la hauteur des obstacles franchis. Pour commencer il faut faire le mouvement sur des hauteurs de moins de 2 mètres ainsi l’élan vertical gagné par l’impulsion des jambes va aider à exécuter le reste de la technique.

Ensuite, en augmentant les hauteurs, la technique va devenir de plus en plus exigeante sur chacune des étapes.

Conseils et mises en garde

Le passe-muraille est une technique exigeante pour laquelle il ne faut pas négliger les bonnes pratiques et les mises en garde.

Résumé des conseils déjà donnés dans la description de la technique :

  • Ne pas saisir le bord opposé du mur avec les mains
  • Ne pas poser le coude ou le bras sur le mur
  • Ne pas poser le genou ou la jambe sur le mur

Ensuite il y a deux éléments très importants à faire avant de se lancer dans l’exécution de la technique :

1. Vérifier le mur :

  • Vérifier l’absence de morceaux de verre, pointes, etc. sur le mur qui pourraient vous blesser
  • Vérifier la solidité du mur car les contraintes qui vont lui être imposées ne sont pas négligeables
  • Vérifier l’adhérence de la surface du mur car certains revêtements glisses et cela compliquera la technique

2. S’échauffer correctement : 

Comme je l’ai déjà dit, cette technique va solliciter tout le corps et cela de manière explosive. Si l’on veut durer dans la pratique il faudra donc bien s’échauffer. Et il y a une zone qui sera sollicitée beaucoup plus qu’en temps normal, c’est la cheville du pied qui donne une impulsion sur le mur. Veillez à bien la préparer sinon c’est la blessure assurée.

Un dernier point concernant l’utilisation de gants. Chacun est libre de pratiquer comme il le souhaite mais dans l’idée il vaut mieux éviter d’en mettre. Ne pas porter de gants causera des mini blessures au début mais la surface des mains va s’adapter et se renfoncera.

Tutoriel Youtube

Voici des tutoriels Youtube qui illustrent mon article :

 

 

 

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Comment progresser en Parkour ?

La progression en Parkour comme dans toute autre discipline est l’objectif numéro 1 du pratiquant surtout lorsque l’on débute. Et le meilleur moyen pour progresser c’est de réaliser régulièrement des sessions d’entraînements qui vont amener le corps à s’adapter pour faire face à ces situations dans lesquelles on le met.

Mais vous êtes-vous déjà demandé ce que peut signifier progresser en Parkour et s’il est possible de définir un contenu idéal des sessions d’entrainement pour optimiser la progression ?

C’est ce à quoi je vais tenter de répondre dans cet article.

Bien qu’il ne sera question ici que du point de vue de la performance physique, je pense que le traceur doit également s’attacher à améliorer son niveau de connaissance global de la discipline et sa capacité à représenter les valeurs du Parkour.

Que signifie progresser en Parkour ?

Pour parler de progression il faut disposer d’au moins un critère mesurable. L’étude de ce critère à un moment donné permet d’évaluer le niveau et son suivi au cours du temps et des entraînements permet d’évaluer la progression.

En course à pied on peut par exemple suivre le temps que met un coureur à faire 10km. Pour un apnéiste on peut suivre son temps maximum en apnée statique ou sa distance maximum en apnée dynamique. Pour ces disciplines, les critères cités sont représentatifs du niveau global du sportif.

Mais en Parkour ce n’est pas si simple, il n’existe pas de critères absolus permettant d’évaluer le niveau du traceur. Et la discipline étant développée en dehors de toute notion de compétition, il n’y a pas, à ma connaissance, de méthode d’évaluation du niveau d’un traceur.

Alors, comment peut-on évaluer le niveau d’un traceur pour suivre sa progression ?

Essayons de détailler cela :

1. Les techniques maîtrisées

C’est le premier critère, plus le traceur maîtrise de techniques plus il élargi le panel d’obstacles qu’il est capable de franchir.

2. La difficulté des obstacles

Passer la technique du passe-muraille sur un mur de 2.00m ou sur un mur de 2.50m ce n’est pas la même chose. Le traceur peut être évalué sur le niveau de difficulté qu’il est capable de passer.

3. La vitesse et la fluidité

A ne pas négliger, car la finalité en Parkour est d’intégrer les techniques dans un parcours. La vitesse nécessaire au traceur pour réaliser un parcours défini par avance est un critère à prendre en compte.

4. L’expérience

C’est un critère difficile à évaluer. Le traceur qui a de l’expérience sera capable en un coup d’œil de savoir si un obstacle est à sa portée ou non et il sera plus à l’aise en cas de déplacement en zone inconnue, c’est la connaissance de soi et du terrain. La durée de pratique peut guider sur l’évaluation de l’expérience d’un traceur mais à condition que ses sessions sur le terrain eussent été régulières et qu’il ait pris soin de varier ses entraînements.

L’entrainement pour progresser en Parkour

En résumé de la première partie de l’article nous pouvons dire qu’il existe 4 axes de progressions en Parkour :

  1. La technique
  2. La difficulté
  3. La vitesse
  4. L’expérience

L’entrainement au Parkour va donc viser la progression du traceur sur au moins un de ces axes. En fait, la plupart des exercices feront même progresser le traceur sur plusieurs axes simultanément.

Mais derrière ces axes de progression mesurables, le but réel de l’entrainement au Parkour est de développer le traceur sur les points suivants :

  • les capacités physiques générales : force, endurance, souplesse
  • l’intelligence du corps : coordination, équilibre et capacité à réaliser des mouvements avec précision
  • la connaissance de soi et du terrain

Les 3 types d’exercice de l’entrainement au Parkour

Je différencie 3 types d’exercices :

  • Les exercices de préparation physique générale
  • Les exercices de préparation physique spécifique
  • Le travail technique

A cela on peut rajouter également des exercices se trouvant un peu à part :

  • Les exercices d’échauffement
  • Les exercices d’assouplissement

Les exercices de préparation physique générale

Ce sont des exercices de conditionnement physique non spécifique du Parkour. En fait, ces exercices ne feront pas particulièrement progresser le traceur sur les différents axes définis plus haut mais ils constituent la base indispensable de l’entrainement. Ces exercices permettent de gagner ou maintenir un niveau de forme général et de force qui permettront la progression.

Je ne détaille pas plus ici mais il s’agit notamment de la course à pied et de la musculation au poids du corps.

Les exercices de préparation physique spécifique

Ce sont des exercices de conditionnement physique spécifique au Parkour. Ils vont permettre au corps de travailler des chaines musculaires utilisées pour les techniques de Parkour. Cela peut être parfois être comparé à de la musculation au poids du corps mais la mise en oeuvre de ces exercices se voit rarement en dehors de la pratique du Parkour.

Le travail technique

Pour une technique donnée, on peut identifier 3 étapes d’entrainement technique :

  1. Dans un premier temps le traceur va s’entraîner à des exercices de progression pas à pas qui vont lui permettre, après une durée variable, de « passer » la technique, c’est à dire réussir à l’exécuter convenablement.
  2. L’étape suivante étape consiste alors à répéter la technique pour améliorer le niveau de maîtrise. Une attention particulière est portée à la propreté du mouvement et à la qualité de la réception. Au fur et à mesure, un travail sur la vitesse d’exécution sera aussi réalisé.
    Ces deux premières étapes sont très bien résumées par le mantra de Parkour : « Faire, faire bien, faire vite et bien ».
  3. Enfin, la dernière étape d’apprentissage consiste à varier les obstacles, leur difficulté et à intégrer le mouvement dans un enchaînement afin d’être capable de passer la technique dans toutes les situations. Il s’agit ici plus d’une étape d’expérience du terrain.

L’échauffement et les assouplissements

Bien qu’en situation réelle, s’il y avait besoin d’intervenir d’une façon quelconque, on ne pourrait bien évidemment pas prendre le temps de s’échauffer avant de se lancer, en situation d’entrainement on cherche à se protéger des blessures et à optimiser sa récupération afin de pouvoir progresser de la meilleur façon possible.

C’est dans ce but que l’on intègre aux entraînements une étape d’échauffement et une étape d’assouplissements (ou d’étirements), comme dans la majorité des sports.

L’échauffement est réalisé en début de séance et permet de préparer le corps à l’entrainement. Il consiste dans un premier temps à augmenter la fréquence cardiaque et ensuite à mobiliser un maximum de muscles et d’articulations du corps sans forcer.

Les étirements sont réalisés en fin de séance, c’est une étape de retour au calme pendant laquelle on étire ses muscles en douceur.

Les règles d’or pour progresser en Parkour

En parcours comme dans toute activité physique, si l’on veut progresser il faut commencer par respecter ces 3 règles :

  • Entrainement régulier
  • Entrainement diversifié
  • Hygiène de vie correcte

Si ces 3 points sont respectés, on peut aller chercher plus loin la manière de s’entraîner pour bien progresser.

Préparer une session d’entrainement

Il existe sans doute plusieurs manières de voir l’entrainement au Parkour. Mais pour ma part, j’essaye de trouver la meilleure combinaison pour obtenir une progression optimale et voici mes conclusions.

On peut différencier deux types d’entrainement qu’il faut alterner :

  • Les entraînements axés sur la technique
  • Les entraînements axés sur le conditionnement physique

Tous les entraînements respectent un même schéma mais ils vont différer sur le temps passé et l’énergie dépensée sur chaque étape.

Voici le schéma type de l’entrainement idéal selon moi :

  • Échauffement
  • Travaille technique
  • Conditionnement physique
  • Retour au calme

Pour un entrainement technique, l’échauffement sera allégé. Le traceur choisi ensuite des techniques à travailler. Le travail commence à faible vitesse et à un niveau de difficulté bas ce qui permet de compléter l’échauffement puis le traceur augmente la difficulté jusqu’à travailler sur ses limites. Ensuite la phase de conditionnement physique va permettre de sollicité un peu plus les muscles ayant moins travaillé.

Un entrainement axé sur le conditionnement, commence par un échauffement soutenu, puis le traceur va alterner des techniques simples à un degré de difficulté bas afin de travailler la mémoire musculaire. Ensuite, le gros de la séance est destiné à l’exécution d’exercices de conditionnement.

Il n’est pas exclu d’intercaler également des séances 100% course à pied ou musculation au poids du corps.

Je reviendrai plus précisément sur la préparation des entraînements dans un prochain article.

Progresser : jusqu’où et à quelle vitesse ?

Lorsque l’on débute, il est normal de ne penser qu’à la progression, apprendre de nouvelles techniques, passer des obstacles de plus en plus difficiles, etc… Mais il ne faut pas oublier de prendre son temps et de consolider ses acquis pour s’assurer une progression sans risque de blessure et qui permettra une pratique aussi longue que voulue.

Il faut donc parfois savoir freiner ses envies et se fixer des limites. Réfléchir au sujet de ses motivations et ne pas oublier que l’on s’entraîne pour soi-même peut être une bonne piste de départ.

Il appartient à chacun de se faire sa propre idée sur la question.

 

 

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Apprendre les passements en Parkour

Les passements sont des techniques de franchissement des obstacles à mi-hauteur. Je vais parler de techniques de passement au pluriel car ce terme regroupe en fait plusieurs mouvements différents.

Les passements de base sont les suivants :

  • Saut prudent / Safety vault
  • Saut rapide / Speed vault
  • Saut du voleur / Thief vault
  • Saut du paresseux / Lazy vault
  • Saut demi-tour / Turn vault
  • Saut de chat / Catpass, Kong vault, Monkey vault
  • Saut de chat inversé / Dash vault

Dans cet article je ne vais traiter que des quatre premiers passements cités au dessus (mis en gras), les autres feront (ou font déjà) l’objet d’un autre article.

IMPORTANT POUR LA COMPRÉHENSION : Les sauts dont je parle ici nécessitent de poser une main sur l’obstacle. Cette main servira de repère et je vais appeler jambe interne la jambe située du même côté et jambe externe la jambe du côté opposé à cette main.

Le saut prudent / Safety vault

Le Safety vault est une technique de passement pour laquelle le traceur pose une main et un pied sur l’obstacle.

Ce saut est idéal pour débuter car il est simple et peut être exécuté à faible vitesse.

Il fait parti des étapes de progression des autres techniques de passement traitées ici car il permet de travailler le mouvement de réception à une main sur les obstacles de façon plutôt sécurisée et ainsi de commencer à construire une mémoire musculaire pour ces mouvements.

Mais ce saut peut également avoir un intérêt en situation réelle en cas d’élan insuffisant ou d’obstacle haut par exemple.

Décomposition du mouvement :

  1. Prise d’élan
  2. Impulsion
  3. Réception sur l’obstacle avec une main et un pied
  4. Passage de la deuxième jambe et du bassin
  5. Réception derrière l’obstacle

1. Prise d’élan

Dans sa forme classique, le Safety vault commence par un élan dirigé face à l’obstacle c’est à dire avec une ligne de course perpendiculaire au muret ou à la barrière.

2. Impulsion

Ce n’est pas vraiment une impulsion. Il s’agit plutôt d’un appui prononcé de la jambe interne afin d’amener la jambe externe au dessus de l’obstacle et de lever le bassin. Cette étape doit être fluide et ne pas casser le rythme de la course d’élan.

3. Réception sur l’obstacle avec une main et un pied

La main vient d’abord se poser sur l’obstacle, puis le pied  externe.

4. Passage de la deuxième jambe et du bassin

Une fois les deux appuis posés, la jambe interne va pouvoir passer l’obstacle, suivie du bassin.

5. Réception derrière l’obstacle

La réception se fait sur la jambe interne. Si l’élan est faible, il est possible de pousser sur l’obstacle avec la main et la jambe externe afin de se propulser.

Là encore, le rythme ne doit pas être cassé et la course continue.

Étapes de progression du Safety vault

Pour commencer, il suffit d’exécuter la technique sans élan. Petit à petit le mouvement deviendra naturel et vous pourrez le réaliser avec de plus en plus d’élan et de manière fluide.

Tutorial Youtube du Safety vault

Voici une vidéo qui peut aider à débuter.

Le saut rapide / Speed vault

Le Speed vault dérive du Safety vault. La seule différence vient du fait que dans un Speed vault on ne pose pas le pied sur l’obstacle, seulement la main.

La difficulté vient de l’impulsion de jambe, elle doit être suffisante pour permettre de lever les deux jambes au dessus de l’obstacle.

La réception se fait sur la jambe interne comme pour le Safety vault.

Étapes de progression du Speed vault

Avant de tenter cette technique, il vaut mieux être à l’aise avec le Safety vault.

Tutorial Youtube du Speed vault

Les sauts du voleur et du paresseux / Thief vault & Lazy vault

Je traite ces deux sauts en même temps car ils sont très similaires.

Ils sont utilisés lorsque l’on arrive de biais vers un obstacle à mi-hauteur.

Décomposition du mouvement

  1. Élan et pose de la première main
  2. Impulsion et passage des jambes
  3. Pose de la deuxième main
  4. Réception

1. Élan et pose de la première main

Comme je le disais au dessus, la direction de l’élan pour ces sauts est oblique par rapport à l’obstacle. La main à poser est celle qui se trouve du côté de l’obstacle. Elle servira d’appui pour le saut.

2. Impulsion et passage des jambes

Ici, les deux techniques diffèrent.

Dans le Thief vault c’est la jambe externe qui se lève en premier et la jambe interne passe dessous. Sur ce point le Thief vault ressemble à un Speed vault.

Pour le Lazy vault, c’est la jambe interne qui se lève en premier.

3. Pose de la deuxième main

Une fois que les jambes ont passé l’obstacle, la deuxième main peut être posée. Elle sert à se stabiliser et à contrôler la réception mais elle peut également servir à pousser sur l’obstacle pour gagner en vitesse.

4. Réception

C’est le deuxième point où diffèrent les techniques car c’est à chaque fois la première jambe levée lors de l’impulsion qui se posera d’abord.

Donc, pour le Thief vault, c’est la jambe externe qui se pose d’abord et inversement, pour le Lazy vault c’est la jambe interne qui se posera la première.

Tout cela dans un souci de conservation de l’élan et de fluidité.

Étapes de progression

Avant de s’attaquer à ces techniques il peut être judicieux d’avoir déjà tenté avec succès le Safety vault.

Pour le Thief vault, il est possible de commencer en posant le pied externe comme dans un Safety vault. Et pour le Lazy vault, au départ, il ne faut pas chercher à se réceptionner loin de l’obstacle mais commencer par juste passer les jambes et s’asseoir sur l’obstacle.

Tutorial Youtube du Thief vault et du Lazy vault

Les exercices pour réussir et faire progresser ses passements

Pour progresser avec les passements il faut travailler la détente donc faire des sauts !

Mais surtout, il faut soigner la fluidité. Ce ne sont pas des mouvements difficiles mais réussir à garder le rythme en passant l’obstacle demande du travail.

Enfin, variez les types d’obstacles et les prises d’élan pour gagner en expérience du terrain.

 

 

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Mieux connaitre le Parkour – Infographie

Dans cette infographie j’ai voulu représenter le Parkour dans sa globalité et le confronter à l’idée plutôt étroite que peuvent s’en faire les gens en général. J’ai donc trouvé bienvenue l’image de l’iceberg dont la portion visible n’est pas représentative du tout, bien qu’en faisant partie.

J’ai tenté de faire ressortir une image du Parkour aussi juste que possible mais cette infographie n’a pas pour vocation d’être exhaustive, il s’agit plutôt d’éveiller la curiosité et d’inviter le lecteur à se renseigner sur les différents aspect de la discipline.

Pour réaliser ce travail je me suis fortement inspiré du document appelé « La boite à outils (BAO) » écrit et diffusé par l’équipe de la fédération de Parkour. Je conseille d’ailleurs à tout traceur ou aspirant traceur de lire ce document qui permet d’en appendre beaucoup sur la discipline et qui constitue une base indispensable pour bien débuter. Merci aux auteurs d’avoir publié ce texte et de le mettre à disposition de tous gratuitement.

Infographie - Mieux connaitre le Parkour

Le Parkour dans l’idée générale

Quant on parle de Parkour autour de soi, on se rend compte que l’idée que s’en font les gens dépasse rarement les Yamakasi et les acrobaties sur les toits. Et je le comprend car avant de m’y intéresser c’est exactement l’image que j’en avais, une discipline réservée à des têtes brûlées consistant à réaliser des sauts de plus en plus fous. Et je sais maintenant combien je me trompais !

Ce que je ne comprend pas, c’est pourquoi cette discipline semble rester dans l’ombre alors qu’elle a tout pour plaire au plus grand nombre…

Qu’est ce que le Parkour véritablement ?

Je crois qu’il est difficile de se frotter à cette question sans se piquer, la définition même de la discipline faisant débat… Il est d’ailleurs possible que certaines choses changent encore du fait de la relative jeunesse du Parkour.

Il y a tout de même des éléments qui encadrent la discipline et qui servent de repères pour les pratiquants.

L’histoire du Parkour

La plupart des sources traitant de l’histoire du Parkour font mention de la méthode naturelle d’entrainement énoncée par Georges Hébert et communiquée à David BELLE via son père. Cette méthode a inspirée la création du Parkour. Le groupe des Yamakasi à permis la médiatisation de la discipline notamment grâce au film de Luc BESSON.

Par la suite, la création du forum parkour.net (qui est aujourd’hui fermé et dont le contenu est perdu) et de la fédération de Parkour ont été également des étapes importante de l’histoire du Parkour. On retrouve fréquemment l’évocation de débats virulents qui ont eu lieu sur parkour.net. Cependant, je ne peux en témoigner car je ne m’étais pas intéressé à la discipline à l’époque.

La fédération et les associations de Parkour

La fédération de Parkour a été crée en 2011. Elle est issue d’un forum de discussion ayant pour but l’entraide et le développement des associations de Parkour en France. Elle a gardé cet objectif d’aide aux associations, mais en parcourant le site de la fédération on comprend vite que son rôle va plus loin et qu’elle offre un cadre pour promouvoir le Parkour et ses valeurs.

En septembre 2015, la fédération compte 30 associations affiliées réparties dans toute la France. Je me suis inspiré de la carte des associations de Parkour disponible sur le site de la fédération pour placer les points représentant les associations de France. En cas d’inexactitude n’hésitez pas à me le faire savoir.

L’entraînement

L’entraînement au Parkour vise trois axes de progressions principaux :

  • Renforcement physique
  • Maîtrise technique
  • Expérience du terrain

Le renforcement physique est la base de l’entrainement. Force et endurance seront nécessaires au traceur pour lui permettre de tenter de réaliser des techniques et de répéter leur exécution. Enfin, le traceur devra s’entraîner en diversifiant son environnement pour améliorer son expérience du terrain et lui garantir une aisance en toutes circonstances.

Une philosophie et des valeurs

Dans sa BAO, la fédération de Parkour appelle cela l’esprit du Parkour que j’ai résumé en 5 points :

  • Le goût de l’effort
  • La patience
  • Le respect : de soi, des autres et de l’environnement
  • L’altruisme
  • L’humilité

On peut également citer 3 mantras reconnus  dans le milieu du Parkour :

  • « Être et durer » : le traceur doit savoir aller à son rythme et se préserver.
  • « Faire, faire bien, faire vite et bien » : ce sont les étapes de progression à suivre pour améliorer son Parkour.
  • « Être fort pour être utile » : les qualités que le traceur développe doivent servir en bien.

Tous ces éléments sont des repères qui guident les traceurs pour progresser personnellement mais également pour faire progresser la discipline.

La philosophie du Parkour c’est aussi de toujours aller de l’avant et de ne jamais s’arrêter.

Une discipline née en France

Je pense que c’est un fait assez important à noté, et quelque part une fierté : la France est le berceau du Parkour. La discipline a ensuite été diffusée dans le monde entier.

La dame du lac

La dame du lac est un mur d’escalade construit à Lisses. C’est un emblème du Parkour et des traceurs du monde entier y viennent en sorte de pèlerinage.

Le mot de la fin

Bien qu’il ne soit pas nécessaire de participer aux débats existants autour de la discipline, je pense qu’il est indispensable pour chaque traceur d’avoir conscience de ces éléments qui font du Pakour ce qu’il est aujourd’hui.

 

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Apprendre le Parkour, c’est quoi ?

Apprendre Parkour 1

Apprendre le Parkour, qu’est ce que ça signifie ?

Est-ce que regarder une vidéo de Youtube et tenter de copier les mouvements en espérant que ça passe sans casse, c’est apprendre le Parkour ?

Je ne crois pas, non…

Apprendre le Parkour, c’est bien sûr apprendre les techniques de franchissement d’obstacles qui sont en quelque sorte l’identité de la discipline, mais pas seulement, Apprendre le Parkour, c’est aussi apprendre à s’entraîner avec le mobilier urbain et apprendre à incarner les valeurs du Parkour.

Apprendre les techniques du Pakour

C’est le premier élément qui vient à l’esprit lorsque l’on débute en Parkour. Mais on imagine rarement ce que cela signifie vraiment.

Comme je le disais dans l’article sur l’entrainement au Parkour, un mantra en Parkour résume très bien les premières étapes de l’apprentissage technique : « Faire, faire bien, faire vite et bien ».

  • Faire : c’est apprendre à passer la technique
  • Faire bien : c’est apprendre à être juste dans ses mouvements
  • Faire vite et bien : c’est apprendre à aller plus vite sans perdre de précision

Il reste une étape dans l’apprentissage qui consiste à apprendre à exécuter la technique dans n’importe quelles conditions et à l’intégrer dans un enchaînement fluide.

Apprendre à s’entraîner

Apprendre le Parkour c’est aussi apprendre à s’entraîner par soi-même, sans structure définie, avec un environnement aux possibilités infinies.

Apprendre à s’entraîner n’est pas une tâche aussi simple qu’il y parait car pour cela il faut :

  • Se donner un rythme et apprendre à se motiver
  • Apprendre à construire un entrainement
  • Apprendre à varier les exercices
  • Être créatif et inventer continuellement de nouvelles manières d’utiliser les éléments du paysage

Apprendre à incarner les valeurs du Parkour

Enfin, je pense que pour être un traceur accompli, on ne peut passer à côté de l’histoire du Parkour et de ses valeurs.

Le goût de l’effort

Progresser en Parkour ne se fera pas sans efforts. Il faut trouver la motivation pour être régulier dans l’entrainement et se donner les moyens d’aller chercher ses limites pour les reculer.

La patience

Apprendre le Parkour c’est répéter un nombre incalculable de fois les mêmes mouvements. C’est aussi se donner le temps qu’il faut pour progresser et ne pas infliger à son corps des mouvements qu’il n’est pas encore prêt à réaliser.

Le respect

En tant que pratiquant du Parkour, nous représentons chacun cette discipline pour le grand public. Nous devons apprendre à toujours avoir un comportement exemplaire afin de ne pas tenir l’image du Pakour et cela passe notamment par le respect des autres, de l’environnement et de soi-même.

L’altruisme

« Être fort pour être utile ». Pouvoir s’entraîner est une chance, en contre partie il est bienvenu de saisir les occasions qui se présentent pour partager son expérience ou pour d’aider une personne qui en a besoin.

L’humilité

Plus on progresse et plus la tentation devient forte de se donner en représentation. Au risque parfois de vouloir tenter des mouvements d’une difficulté trop élevée et de se mettre en danger pour épater la galerie et se flatter.

Apprendre le Parkour c’est aussi apprendre à s’entraîner pour soi-même et à réprimer ses envies de « montrer de quoi l’on est capable ».

Le rôle d’internet dans l’apprentissage du Parkour

Je pense qu’internet est une chance pour toute personne qui souhaite apprendre le Parkour mais aussi pour le Parkour lui même car c’est un puissant moyen de communication et d’échange.

Cependant, comme pour tous les sujets, on trouve du bon et du moins bon sur internet. Il faut donc garder un œil très critique sur ce que l’on y trouve et considérer internet pour ce qu’il est, une source d’information mais dont on ne connait pas toujours la provenance et l’exactitude… Rien de plus.

Les traceurs de la première heure ont fait un énorme travail dont chacun peut récolter les fruits aujourd’hui car grâce à internet il n’y a pas besoin de rencontrer les personnes pour bénéficier de leurs conseils.

Pour moi internet n’est ni bon, ni mauvais. Il faut simplement réfléchir à l’utilisation qu’on en fait.

 

 

Et n’oubliez pas : « Être pour durer »

Entraînez vous prudemment !

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Techniques de base du Parkour – Infographie

Cette infographie présente les techniques de base du Parkour. J’ai regroupé les techniques en 4 familles selon les obstacles pour lesquels elles sont principalement mises en oeuvre.

J’ai différencié le saut de chat des autres techniques de passement des obstacles à mi-hauteur et je m’en excuse par avance, le saut de chat est une technique de passement comme les autres et dans l’absolu il n’y avait pas besoin de la représenter comme une technique à part. En fait, si j’ai procédé ainsi c’est d’abord pour une raison d’ordre graphique, il me fallait au moins deux vignettes par colonne pour que le rendu final ne soit pas trop bizarre… La deuxième raison c’est que le saut de chat est la technique de passement dont le nom français est le plus commun.

Cette infographie est aussi l’occasion de faire une présentation résumée des techniques de base du Parkour que je vous invite à découvrir plus bas.

Techniques de base du Parkour - Infographie

Le Parkour : des obstacles et des techniques pour les franchir

Selon moi, la majorité des obstacles courants peuvent être classés dans une des catégories suivantes :

  • Les obstacles à mi-hauteur : murets, barrières…
  • Les obstacles hauts : murs…
  • Le vide

Néanmoins, du fait de la multiplicité des configurations de l’environnement, je suis conscient qu’il existe de nombreux obstacles qui ne peuvent être classés simplement de la sorte, mais ces d’obstacles sont tout de même plus rares et je les considère réservés à des traceurs d’un niveau plus avancé.

Cette classification a un intérêt dans le sens ou elle permet de rassembler les techniques selon les obstacles qu’elles permettent de franchir.

Là encore, je sais qu’il existe 1000 manières de franchir un même obstacle, en fonction de l’environnement, des revêtements du sol et de l’obstacle, ou tout simplement du niveau du traceur et de sa personnalité. Mais pour simplifier j’ai gardé les techniques préférentiellement utilisées pour un obstacle donné.

L’absence d’obstacles : les techniques au sol

Il s’agit de la course, la quadrupédie et la roulade. Puisqu’il n’y a pas d’obstacle, il ne s’agit pas de techniques à proprement parler (sauf peut être pour la roulade).

La course

On pourrait penser que la course n’est que secondaire en Parkour, et pourtant…

La course est utilisée dans deux circonstances : pour la prise d’élan et pour le déplacement. Lorsque l’on court, il faut porter une attention particulière à sa vitesse et l’adapter aux distances à parcourir. Il ne faudrait pas se retrouver devant un obstacle à bout de souffle et incapable de le franchir sans un temps d’arrêt pour récupérer. L’entrainement à la course fait donc partie de l’entrainement au Parkour.

La quadrupédie

Il y a des situations dans lesquelles la quadrupédie représente le meilleur moyen de se déplacer, par exemple dans le cas de surfaces à forte pente. Mais c’est également une très bonne technique d’entrainement de coordination des mouvements. Les exercices de quadrupédie aident également à bâtir de solides chaines musculaires rarement sollicitées dans la vie de tous les jours mais utiles dans les techniques des franchissement.

La roulade / Parkour roll

La roulade est très importante en Parkour. Ce mouvement sert principalement d’amorti lors de la réception des sauts de fond. Mais c’est également un mouvement qui permet de se rattraper des chutes « tête en avant ». C’est donc un mouvement qu’il convient de travailler dès le début car il permet parfois d’éviter le pire.

La roulade en Parkour correspond à la roulade des arts martiaux et non à la roulade de gymnastique.

Les obstacles à mi-hauteur

Ces obstacles sont nombreux en milieu urbain. Ce n’est pas un hasard, les rambardes, gardes-corps, murets, barrières ont une hauteur qui arrive au dessus du bassin, cette hauteur permet de limiter le risque de franchissement et de basculement.

Mais justement en Parkour, on ne veut pas être limité dans nos déplacements !

Les passements

Mis en oeuvre correctement, les passements doivent permettre au traceur de franchir les obstacles tout en conservant son élan. Le terme de passement regroupe en fait plusieurs techniques qui peuvent être distinguées. Les termes anglophones sont très utilisés, peut être plus que les termes francophones, c’est pourquoi je les note à la suite des termes français.

Les principales techniques de passement d’obstacles à mi-hauteur :

  • Saut du voleur / Thief vault
  • Saut du paresseux / Lazy vault
  • Saut rapide / Speed vault
  • Saut prudent / Safety vault
  • Saut demi-tour / Turn vault
  • Saut de chat / Catpass, Kong vault, Monkey vault
  • Saut de chat inversé / Dash vault

Bien que ces techniques soient proches dans leur fonction (franchissement d’obstacles à mi-hauteur), elles ont chacune leur spécificité qui orientera le choix du traceur selon les conditions de l’environnement et de la course : vitesse d’élan, orientation de la course, nature et largeur de l’obstacle, type de terrain pour la réception.

Les obstacles hauts

Les murs peuvent être franchis ou utilisés comme support.

Avant de se lancer dans la réalisation d’une technique sur un mur, comme pour tout obstacle d’ailleurs, il convient de s’assurer notamment de :

  • sa solidité
  • l’absence de verre, barbelé ou pointes, parfois placés sur les murs pour dissuader les grimpeurs
  • la nature sa surface, car un revêtement trop glissant peut être gênant voire dangereux

Le passe-muraille / wall run

C’est la technique de prédilection de franchissement de mur. Le passe-muraille se compose de deux étapes principales :

  • l’impulsion contre le mur afin d’augmenter la hauteur du saut
  • le mouvement appelé la planche ou muscle-up en anglais qui permet de passer le corps au dessus du mur

Le tic-tac

C’est un mouvement d’appui à un pied contre un mur qui permet de changer de gagner en hauteur et de changer de direction.

Le vide

Le vide peut être considéré comme un obstacle à part entière. Et comme pour les autres obstacles franchir le vide fait appelle à des technique spécifiques.

Dans mon idée, le vide représente aussi bien l’espace séparant deux immeuble de vingt étages qu’un trou de 20cm séparant deux blocs… A chacun d’adapter la hauteur à son niveau et aux techniques.

Le saut de précision / Precision jump

Le saut de précision est un saut réalisé sans élan et dont le but est de se réceptionner sur une cible précise, sur laquelle il est parfois difficile de tenir en équilibre.

Le saut de détente est quant à lui un saut réalisé avec élan.

Le saut de bras

Le saut de bras est un saut dont la réception se fait à la force des bras généralement contre un mur.

Le saut de fond

Le saut de fond est un saut réalisé en contre-bas. Selon la hauteur il faudra adapter la manière de se réceptionner afin d’éviter les blessures.

 

Je vous invite à laisser un commentaire pour me dire ce que vous pensez de cette approche des obstacles et des techniques de base !

 

Et n’oubliez pas : « Être pour durer »

Entraînez vous prudemment !

 

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Apprendre le saut de chat en Parkour

Dans sa forme classique, le saut de chat est une technique de franchissement d’obstacles à mi-hauteur. Il consiste à plonger en avant avec élan, prendre appui avec les mains sur l’obstacle et se réceptionner sur les pieds derrière l’obstacle. Dans l’idéal, le mouvement doit être effectué de manière fluide, sans perte d’élan et sans arrêt de la course à la réception.

A un niveau avancé, cette technique permet de franchir de larges obstacles et de nombreuses déclinaisons de la techniques de bases peuvent être exécutées. Étudions en premier lieu la technique de base puis nous verrons les variantes du mouvement que des traceurs ont développé autour de cette technique.

En anglais cette techniques est appelée « cat pass » ou « monkey vault » ou »kong vault ».

Décomposition du Saut de chat

  1. Prise d’élan
  2. Impulsion de jambe et plongeon en avant
  3. Impulsion des mains sur l’obstacle
  4. Réception derrière l’obstacle

1. Prise d’élan

Classiquement en Parkour, quand on ne franchit pas un obstacle, on court ! Donc, la prise d’élan correspond ici à de la course. De plus, pour le saut de chat, plus la vitesse d’élan sera élevée et plus on pourra franchir un obstacle large.

2. Impulsion de jambe et plongeon sur l’obstacle

Deux types d’impulsions sont possible :

La première est l’impulsion pieds joints. Elle peut être utile lorsque l’élan est faible mais elle est généralement considérée comme l’impulsion du débutant. Le défaut de l’impulsion pieds joints c’est qu’elle marque un arrêt dans la course et provoque une perte de l’élan. Il faut donc essayer de ne pas réaliser cette impulsion.

La deuxième est l’impulsion pieds décalés. C’est cette impulsion qu’il faut chercher à réaliser au maximum. En effet, cette impulsion ne marque pas d’arrêt dans la course et permet d’exécuter la technique de manière fluide. Attention : impulsion pieds décalés ne veut pas dire impulsion sur un pied ! L’impulsion vient des deux jambes en même temps mais un pied se trouve plus en avant que l’autre du fait du mouvement naturel de la course.

Lors de l’impulsion, les mouvements du haut du corps sont importants notamment deux choses principales :

  • Les bras sont jetés vers l’avant et vers le haut pour accompagner et accélérer le mouvement.
  • Le haut du corps se penche en avant pour exécuter un véritable plongeon vers l’obstacle.

Dernier point important, dans le cas d’un obstacle large, les mains doivent aller chercher le point le plus loin possible. En effet dans un saut de chat, le travail de franchissement se fait avant de donner l’impulsion avec ses mains.

3. Impulsion des mains sur l’obstacle

Après le plongeon, le corps se retrouve quasi à l’horizontal. L’impulsion des mains sert justement à redresser le corps en propulsant le buste vers le haut.

4. Réception derrière l’obstacle

L’élan accumulé par la course et l’impulsion des mains sur l’obstacle ayant fait leur effet, vous devriez vous retrouver debout, derrière l’obstacle, prêt à continuer la course !

Les exercices pour réussir et faire progresser son saut de chat

Je distingue 3 types d’exercices selon leur spécificité au Parkour :

  1. Préparation physique générale
  2. Préparation physique spécifique
  3. Étapes de progression

1. Préparation physique générale (PPG)

Les deux principaux exercices de PPG qui aident pour le saut de chat sont les squats et les pompes :

  • Les squats permettent de développer les jambes pour gagner en impulsion.
  • Les pompes permettent de développer les chaines musculaires nécessaires pour se réceptionner sur les mains et effectuer l’impulsion qui permet de redresser le corps. Une certaine explosivité étant nécessaire, mieux que les pompes classiques, il faut préférer ici les pompes claquées (comme des pompes classiques mais on frappe dans ses mains à chaque remontée).

2. Préparation physique spécifique (PPS)

Le premier exercice à réaliser pour apprendre à se réceptionner sur les mains c’est de faire de la course en quadrupédie. Ce mouvement permet d’apprendre à gérer le choque de la réception et de muscler le haut du corps. Pour commencer, il faut se contenter d’aller lentement et de faire des bond de faible amplitude et par la suite augmenter la vitesse et l’amplitude au fur et à mesure que le corps s’habitue au mouvement.

Le deuxième exercice idéal pour préparer son corps au saut de chat s’appelle le saut de lapin en gymnastique. C’est comme un saut de chat mais effectué au sol, sans élan et sans obstacles.

Cet exercice se décompose de la même façon que le saut de chat :

  • bond vers l’avant, mains et tête en avant
  • réception sur les mains et impulsion des bras
  • grouper le corps pour que les pieds viennent au sol au niveau des mains. Dans l’idéal, les mains auront déjà quittées le sol au moment où les pieds arrivent.

Là encore, commencer par des petits sauts et augmenter la distance au fur et à mesure. Comme toujours en Parkour, il faut garder en tête de chercher la propreté et la maîtrise du mouvement.

3. Étapes de progression du saut de chat

Il n’est pas évident de réussir un saut de chat du premier coup. L’appréhension de glisser ou de se prendre les pieds dans l’obstacles sont des barrières qu’il faut d’abord faire tomber (ou franchir !). Pour cela, il faut mettre en place des étapes intermédiaires qui aideront le traceur débutant. Pour le saut de chat je vois deux étapes qui pourrait aider le débutant à passer la technique.

1. Sauter sans élan sur l’obstacle en s’aidant des mains

C’est déjà presque un saut de chat, sauf qu’on ne cherche pas à passer l’obstacle mais juste à monter dessus.

2. Passer l’obstacle à l’aide d’autres techniques de franchissement

Comme par exemple avec un safety vault ou un lazy vault s’il s’agit d’une barrière ou d’un muret. Cela permet au traceur d’attaquer l’obstacle avec de la vitesse et de lui confirmer qu’il est capable de franchir cette hauteur.

3. Réaliser le saut de chat

Ca y est, la technique rentre. Il faut maintenant répéter le geste pour gagner en aisance.

4. Allonger le saut de chat

Le saut de chat permet de franchir des obstacles larges mais pour cela il faut allonger le saut. Cela passe de nouveau par un apprentissage pas à pas. Pour moi, l’idéal fut de m’entraîner sur une table à pic-nic en allant chercher de plus en plus loin avec les mains et en réceptionnant les pieds sur la table.

L’idéal pour s’entraîner c’est de trouver une barrière ou un muret pas trop haut qui donne sur de l’herbe sur au moins un de ses côtés. Ainsi, la peur de chuter sera moins grande car il y aura moins de risques de se faire mal sur de l’herbe.

Tutoriel Youtube

Voici une vidéo qui m’a bien aidé à appréhender le saut de chat.

Aller plus loin avec le saut de chat

Le saut de chat est maîtrisé ? C’est super ! Mais il ne faut pas se reposer pour autant, il y a tellement à faire avec un saut de chat.

La première chose pour progresser va être de s’entraîner à franchir de plus grand obstacles. Pourquoi pas une table de pic-nic par exemple ?

Ensuite il est possible de travailler des enchainements tels que le double saut de chat, le saut de chat-saut de précision ou encore le saut de chat-saut de bras.

 

 

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Parkour définition : mode de déplacement ou méthode d’entrainement ?

Apprendre Parkour 4

Une des particularités du Parkour c’est qu’il n’y a pas d’accord unanime sur sa définition. Aujourd’hui, deux principales tendances cohabitent et divisent les traceurs (pratiquants du Parkour). Alors ? Doit-on voir le parkour comme un mode de déplacement ou bien plutôt comme une méthode d’entrainement ?

Le Parkour mode de déplacement

La définition du Parkour en tant que mode de déplacement est diffusé par la fédération francaise de Parkour. Voici la définition données sur leur site :

Le Parkour est une activité physique consistant à se déplacer efficacement grâce à ses seules capacités motrices, dans différents types d’environnements. Le traceur – pratiquant du Parkour – développe son corps et son contrôle par le biais d’une méthode d’entrainement alliant course, passement d’obstacle, sauts, escalade…

http://www.fedeparkour.fr/parkour

Selon cette définition, le Parkour correspond à un mode de déplacement. Les compétences du traceur lui permettent de franchir les obstacles se trouvant sur son chemin plutôt que de les contourner afin de rejoindre un endroit souhaité le plus rapidement et efficacement possible.

Le Parkour méthode d’entrainement

La définition du Parkour en tant que méthode d’entrainement est défendue par David BELLE, père du Parkour. Voici la définition donnée sur le site de Parkour internationale, l’organisation mondiale du Parkour fondée par David BELLE et son entourage :

Le Parkour est une méthode d’entraînement au franchissement d’obstacles (discipline utilitaire), inventée par David Belle, inspiré par son père Raymond Belle, qui permet de découvrir le monde de l’effort et de l’altruisme.

Toutes les qualités physiques de l’homme : la force, la vitesse, la puissance, la détente, l’agilité, l’adresse, la coordination, l’équilibre, sont explorées et exploitées.

L’entraînement au Parkour permet au corps humain de réaliser des performances physiques qu’il ne soupçonnait plus. Développé en milieu urbain comme naturel, le Parkour s’adapte à tous les environnements et situations.

Les étapes permettant de surmonter l’obstacle, vaincre l’appréhension, gérer le stress et tout ce qui peut nous limiter dans l’action sont ici travaillés, décortiqués, pour ne pas rester bloqué par l’obstacle.

Par la recherche, la réflexion, la volonté et la détermination que demande sa pratique, il développe indéniablement des qualités morales nécessaires et indispensables pour surmonter l’appréhension et continuer à avancer…

La finalité du Parkour est de surmonter l’obstacle qu’il soit physique ou mental en rendant le pratiquant plus fort, plus agile et plus sûr de lui, afin de pouvoir tout simplement continuer à avancer là où d’autres resteraient bloqués au pied du mur…

Le Parkour se pratique sans matériel spécifique, l’entraînement forgeant le corps comme unique outil nécessaire.

Les devises suivantes définissent la pratique et guident le traceur dans son Parkour :

« Être fort pour être utile. »
« Être et durer. »
« Faire, faire bien, faire vite et bien. »

L’approche altruiste (entraide…) font du Parkour une discipline non-compétitive par nature, qui peut ainsi être vu à la fois comme un art, une méthode d’entraînement physique et mental, ou comme une véritable philosophie de vie.

http://www.parkourinternational.org/le-parkour/definition-du-parkour/

Cette définition ne s’arrête pas au Parkour « mode de déplacement », elle insiste d’ailleurs plus sur la notion de méthode d’entrainement plutôt que sur le côté utilitaire de la discipline. Ici, le Parkour est vu comme un cheminement individuel, presque parcours initiatique qui procure au pratiquant les qualités lui permettant de franchir les épreuves qui se présenteront à lui. A côté de l’expression physique du Parkour, David BELLE insiste sur la dimension spirituelle de la discipline et l’élève au rang d’art et même de philosophie de vie.

Et le Freerun là dedans ?

Voici la définition du Freerun ou Freerunning donnée sur le site de la fédération francaise de Parkour :

Le “Freerunning/Art du déplacement” est issu du Parkour mais se focalise d’avantage sur l’esthétique des mouvements.

http://www.fedeparkour.fr/parkour

Alors qu’au départ le mot Freerun devait être utilisé comme synonyme de Parkour, le temps et l’évolution de la discipline ont fait du Freerun une pratique à part entière. A mon sens, le Freerun peut être considérer comme du Parkour dans lequel on s’autorise l’exécution de mouvements qui n’ont pas d’intérêt en terme d’efficacité du déplacement.

Je trouve que l’entrainement à l’execution de ces mouvements empreintés aux mondes de la gymnastique, de la breakdance, etc… complète parfaitement l’entrainement au Parkour.

Mon avis sur la question

Bien qu’il soit important de statuer sur une définition claire du Parkour qui permette d’uniformiser la discipline et de la promouvoir, je trouve que dans la pratique, peu importe la définition… Je pense que chacun peut avoir une représentation très personnelle de ce qu’est la pratique du Parkour et que cette représentation est amenée à évoluer avec l’expérience mais aussi les rencontres.

Si je devais donner une définition qui correspond à l’idée que je me fais du Parkour ça serait : Apprendre à bouger.

Et pour apprendre à bouger, l’entrainement au franchissement d’obstacles est parfait. Mais je trouve dommage de me limiter à ça. Ce que je recherche avant tout c’est de développer mes aptitudes physiques. Etre capable d’enchaîner des techniques de franchissement de manière fluide est pour moi un aspect de l’entrainement mais pas l’objectif qui me motive. Mon but c’est d’avoir un corps utile, connaitre ses limites et lui faire confiance.

Est-ce que pour autant je me considère à tort comme étant un traceur débutant ?

Je m’imagine le traceur comme un sportif complet :

  • endurant et fort
  • maître de son corps et précis dans ses mouvements
  • souple et créatif

Je pense que l’entrainement au Parkour est un des meilleurs entraînements pour développer un corps équilibré.

Qu’en pensez vous ?

 

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